William Lopez, responsable de l'antenne locale du Secours catholique, salue la coopération entre les associations caritatives de l’agglomération, mais aussi la générosité de ses habitants. © F.F. 

Bénévolat

William Lopez entretient "une relation de confiance avec les accueillis"

Confronté à la précarité, le responsable de l’antenne bayonnaise du Secours catholique prône la bienveillance auprès de ses bénéficiaires et de la population locale.

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Pourquoi un jeune retraité, après une carrière dans un grand groupe sidérurgique, se décide-t-il à rejoindre le Secours catholique ? « En 2012, comme beaucoup de personnes dans mon cas, je souhaitais garder une occupation, à caractère social, je suis donc devenu bénévole au sein de l’association, cela correspondait à mes valeurs et aux activités que je menais, explique William Lopez, aujourd’hui responsable de l’antenne locale. Je pensais être utile et les responsabilités sont venues naturellement ».

Ce matin-là, au siège du Secours catholique, au cœur du quartier Saint-Esprit, il salue un à un les accueillis, venus prendre un petit-déjeuner gratuit, activité emblématique de l’antenne bayonnaise. « En 2019, nous en avons servi 18000, contre 11000 en 2020 en raison des périodes de fermeture liées à la Covid. » Ces rendez-vous quotidiens - sauf le dimanche - répondent à un objectif de sociabilisation : les accueillis ont la possibilité de prendre une douche, de charger leur téléphone, de bénéficier d’un soutien administratif ou encore, tout simplement, de trouver une oreille attentive. Chaque semaine, ils peuvent également y trouver une aide médicale ou psychologique. « Tous les quinze jours, nous organisons les après-midi de l’amitié, destinés aux personnes isolées mais pas forcément en grande précarité, ajoute William Lopez. Elles peuvent notamment trouver des vêtements dans notre boutique et des objets du quotidien ou de décoration dans notre grenier moyennant une participation modique. » Fort de ses 180 bénévoles, le Secours catholique peut également apporter des aides financières, en liaison avec les partenaires sociaux, ou accorder des microcrédits personnels à destination des personnes en situation de retour à l’emploi. L’apprentissage du français pour les adultes et le soutien scolaire pour les enfants sont par ailleurs dispensés.

Nous avons une relation de confiance avec nos accueillis. Leur comportement est notre seul critère et les difficultés, quasi nulles ! »

Dans cette lutte contre la précarité, William Lopez salue la coopération entre les associations caritatives de l’agglomération, qui « se soutiennent, se complètent fort bien et mènent des actions communes comme le goûter solidaire en octobre », mais aussi la générosité de ses habitants. « La population locale sait partager, les dons sont plus nombreux que dans d’autres régions ».