SALUBRITÉ PUBLIQUE
Combattre les animaux nuisibles
Les rongeurs : dératisation deux fois par an
Deux fois par an, la Ville de Bayonne confie à un prestataire une campagne de dératisation dans l’ensemble du réseau d’assainissement et des espaces verts communaux. En parallèle, une distribution de raticide aux Bayonnais est réalisée.
En ce qui concerne le parc privé, chaque représentant de copropriétaires doit mettre en œuvre toutes les mesures possibles pour assurer la destruction et l’éloignement de ces rongeurs comme stipulé dans l’article 119 du Règlement Sanitaire Départemental.
Les insectes : une veille permanente
Nos logements offrent potentiellement le gîte et le couvert à d’invisibles mais indésirables locataires. Voici comment détecter les premiers signes de leur présence et éviter leur prolifération.
Les chenilles processionnaires du pin
A partir du mois de janvier, les chenilles processionnaires du pin entament une descente en procession pour s'enterrer et accomplir leur cycle de reproduction. Sur l'espace public, la Ville adopte une lutte biologique contre cette espèce invasive.
La chenille processionnaire du pin est un insecte de la famille des lépidoptères connue pour les risques sanitaires qu’elle cause tant aux humains qu’aux animaux domestiques. Elle parasite les conifères comme le pin ou le cèdre, en les défoliant de façon très prononcée.
Pour réduire au maximum les populations sur le domaine public, la Ville de Bayonne s’appuie sur le cycle de vie de la chenille.
Du papillon à la chenille
Le cycle de vie du Processionnaire du pin est annuel. Des variations peuvent être observées selon les conditions climatiques d’une année donnée mais les éléments suivants peuvent vous permettre de repérer des foyers :
- Avril à juin : les papillons sortent de terre, où ils ont terminé leur développement. Les accouplements ont lieu. La femelle va ensuite pondre par paquets de 150 à 320 formant un manchon gris argenté recouvert d'écaillessur les rameaux ou les aiguilles de pin ;
- Septembre à décembre : il existe plusieurs stades larvaires. Les chenilles éclosent et commencent à se nourrir d'aiguilles de pin. Elles tissent des prénids qui peuvent passer inaperçus : une touffe d’aiguille qui jaunit est la première manifestation de leur présence. Dès que la zone autour de leur abri n'offre plus assez de nourriture, les chenilles émigrent plus haut dans l'arbre et reforment un nouveau nid. Puis, elles construisent un abri en soie sur la branche d'un pin. Elles passent l'hiver dans cet abri, et ne sortent que la nuit pour entretenir leur nid et se nourrir ;
- Janvier à mars : les chenilles sortent du cocon et se dirigent vers le sol. Les chenilles, brunes avec des taches orangées, se tiennent les unes aux autres et se déplacent en longue file. Les processions peuvent se déplacer jusqu'à 40 m avant de trouver un endroit où s’enfouir dans le sol. Dans le sol, les processionnaires tissent des cocons individuels et se transforment en chrysalides qui deviendront des papillons.
Les actions de la Ville
À chaque saison son mode d’intervention ! S’adaptant au cycle de vie de l’insecte, le service des Espaces Verts de Bayonne déploie plusieurs techniques de lutte.
- Lutte mécanique : le personnel municipal intervient en coupant les cocons jusqu’au mois de février dans les secteurs très fréquentés.
- Méthode biologique : de septembre à décembre, la Ville procède à la pulvérisation, sur le pin, d’une bactérie qui s’attaque aux chenilles. L’objectif est de détruire les chenilles déjà installées dans les pins, avant leur installation dans leur abri hivernal.
- Sacs sur les troncs : en période de procession, des pièges avec des sacs entourant les arbres capturent leschenilles urticantes avant qu’elles atteignent le sol.
- Pièges à phéromones : installés au printemps, ils émettent des phéromones qui perturbent les accouplements qui se déroulent généralement à partir de la mi-juin.
- Nichoirs : le service des Espaces Verts a installé quarante-cinq nids à mésanges. Véritable prédateur de la chenille processionnaire, cet oiseau peut manger jusqu’à 500 chenilles par jour. Des refuges à chauve-souris, qui mangent les papillons, sont également installés.
Malgré toutes ces actions, l'élimination de la chenille ne peut être définitive. Les interventions dans l’espace public sont renouvelées chaque année.
Particuliers : n’agissez pas seuls
Si vous repérez des larves, des cocons ou processions de chenilles, ne prenez pas de risques inutiles. La processionnaire du pin est un insecte extrêmement urticant. À moins d’être pourvu en équipement de protection et outils de lutte adéquats, la manipulation des chenilles et de leurs cocons peut présenter des risques sévères (de la démangeaison à de graves allergies). Les professionnels agréés sont nombreux : ils sauront vous proposer la solution la mieux adaptée à votre situation.
À savoir, l’installation de nids à mésanges dans votre jardin peut être une solution biologique très efficace contre la processionnaire du pin. Ce prédateur naturel peut jouer un rôle très important.