Commerce, Culture
Monika Ellen Mittermeyer : archi des métaux et des pierres
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« Je scie, je tape, je frappe, je soude ». À la manière de Michel Audiard, Monika Ellen Mittermeyer évoque son quotidien dans son atelier de bijouterie-joaillerie, près de la cathédrale. Depuis 2014, elle y développe une esthétique très architecturale de son art, entre graphisme et minimalisme. Comme une évidence… L’architecture, c’est le premier métier de cette dynamique quinquagénaire d’origine autrichienne.
Formée à l’université de Vienne, elle a rejoint la France et Paris dans les années 90 pour travailler au sein de prestigieuses agences, auprès de figures que sont Jean Nouvel et Dominique Perrault. « Je me suis régalée, confie-t-elle, mais je voulais faire des choses par moi-même, retrouver le sens artistique. Et je n’étais pas assez «libre » à Paris, j’avais envie de nature, d’échelles plus humaines. » Elle choisit alors le Pays basque. « Cela ressemble énormément à l’Autriche, notamment sur le plan de l’architecture des maisons; j’y ai donc retrouvé plein de repères et des traits de caractère communs: dur, parfois, mais jamais rancunier! »
"Je m’inspire de la ligne de fuite, de la densité ou encore de l’espace"
Libérée des « contraintes » de l’architecture, Monika se forme en 2013 auprès de joailliers parisiens avant d’ouvrir un an plus tard, à Bayonne, son atelier, Materna Créations, en référence au nom de sa mère, artiste peintre toujours en exercice qui lui a transmis la fibre artistique. Notre bijoutière-joaillière y crée des pièces uniques en petites séries, boucles d’oreilles, pendentifs, bagues et autres bracelets « en s’inspirant de la ligne de fuite, de la densité ou encore de l’espace ». La photographie, son autre passion, lui permet de sublimer les pierres précieuses en mettant à l’honneur la maîtrise de techniques traditionnelles et ancestrales. Grâce aux formations qu’elle dispense, elle vous propose même de réaliser vos propres bijoux !