Sur la thématique de la danse, le programme de ce concert 2025 faisait alternativement entrer sur scène différents danseurs : ceux du Centre chorégraphique national de Biarritz, puis ceux de Mauléon, réunis au sein de l'association Berritza, à la pointe de la danse souletine. Les collégiens du chœur Les Colibris ont ensuite rejoint le spectacle au son du Boléro de Ravel, sur une partition de percussions corporelles. dirigée par Nelly Guilhemsans.
Donné à deux reprises le week-end des 11 et 12 janvier, ce concert du Nouvel an présentait donc la particularité de réunir différents acteurs culturels du Pays basque. Ce qui a particulièrement réjoui le chef d'orchestre Victorien Vanhoosten, qui a insisté sur le caractère universel de la musique, et sur sa faculté à réunir et à contribuer à la paix.
De "L'oiseau de feu" initialement créé par Stravinsky en 1910, ici réinterprété par le Malandain Ballet Biarritz à "Larraine", dansé par Berritza, en passant par le Boléro ou "Topa Noka", jeu de mots sur la question du genre en danse, le spectacle était éclectique. "Je n'ai vraiment pas vu le temps passé, commentait un spectateur à l'issue de la représentation. Il m'a semblé que tout était passé très vite".
De la diversité, oui et de la qualité. Car, si les danseurs souletins de Berritza ne sont pas professionnels, ils dansent depuis petits dans leurs villages, et participent à quantité d'événements culturels. "En rejoignant l'association Berritza, dont le but est de faire vivre la culture en Soule, ils approchent le monde des professionnels, explique Graxiana Castillon, présidente de l'association, elle-même danseuse. Grâce à ce projet, nous avons ainsi découvert le rôle très précis de chacun, une forme de hiérarchie dans l'organisation que nous ne connaissions pas. Le chef d'orchestre d'un côté, le répétiteur de l'autre, puis tous les musiciens. C'était d'ailleurs vraiment incroyable d'être portés de la sorte par autant d'instruments."
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