Quatre des enfants ayant participé à la construction du robot arroseur (à l'arrière plan) © Ville de Bayonne - Mathieu Prat 

Enfance

Réalisation d'un robot arroseur par les élèves de l'école Jean-Pierre Brana

Dans le cadre du Budget participatif de 2019, les élèves de CM1 et CM2 de l'école Jean-Pierre Brana ont inventé un petit robot tout simple, qui stocke de l'eau et arrose le jardin. S'il reste sommaire, ce projet mené en collaboration avec les services techniques de la Ville a mobilisé leurs compétences et satisfait leur curiosité en matière de principes mécaniques et physiques.

Publié le

 

 

"Le projet de départ était plus ambitieux, explique Michaëlla Clapisson, directrice de l'école Jean-Pierre Brana. Les enfants voulaient construire un robot qui soit piloté par une énergie renouvelable. Mais après discussion avec les services techniques de la Ville qui nous ont aidés dans la conception et la réalisation, nous avons opté pour quelque chose de plus simple, composé de matériaux de récupération et qui fasse appel à des notions de physique et de mécanique, facile à construire grâce à des axes et des engrenages issus de Mécanos (NDLR : jeu destiné aux enfants)."

Un apprentissage du vivre-ensemble

Ce robot comporte en outre une fonction symbolique dans une école primaire en recherche de projets aptes à consolider le sentiment de citoyenneté chez les élèves : qu'est-ce que participer à la vie d'une communauté ? Qu'est-ce que le partage ? Le respect de soi, des autres, de l'environnement ? Les projets développés empruntent cette voie. Ainsi en est-il du jardin de l'école, créé lors de l'année scolaire 2012 - 2013. Sur quelques 600 m², il rassemble l'ensemble des élèves, des très petites sections au CM2, chacun y apportant sa contribution. "Les enfants apprécient de s'en occuper, transporter des bouettes de broyat pour limiter la repousse d'herbes indésirables, poursuit la directrice. Grâce à des ateliers hebdomadaires, animés par l'association Graines de Liberté, ils produisent des légumes qu'ils seront amenés à consommer puisque nous partageons les récoltes. Ils apprennent à associer les plantes entre elles pour aller vers une protection naturelle et limiter l'apparition de maladies. Ils sont amenés à travailler ensemble et à développer des compétences psychosociales." Dans cette optique, l'équipe enseignante a par exemple demandé à chaque famille de cuisiner les pommes de terre récoltés et de faire une vidéo de cette préparation. "Étant en contact avec une pluralité de cultures et savoir-faire gastronomiques, nous aurons sans doute une diversité de plats proposés, commente Michaëlla Clapisson. Il était d'abord question de les partager lors d'une fête, mais compte tenu des risques sanitaires persistants, cela ne sera sans doute pas possible cette année."

À tour de rôle, les familles sont également amenées à s'impliquer l'été pour continuer à prendre soin du jardin, désherber et arroser. Un conseil du jardin, composé de cinq ou six familles bénévoles et d'un enseignant s'est constitué. Il se renouvelle chaque année.