Une grosse partie de l'élagage est réalisée en interne. Il est parfois nécessaire de recourir à une nacelle, comme ici sur les remparts. © Ville de Bayonne - Mathieu Prat 

Vie municipale

Métier : jardinier élagueur

La Ville de Bayonne compte plusieurs dizaines de corps de métiers, dont certains sont méconnus et méritent d'être mis en avant. Parmi ceux-ci, celui de jardinier élagueur.

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Le service des Espaces verts de la Ville de Bayonne entretient un patrimoine d'environ 13 000 arbres ornementaux recensés dans les parcs et jardins, ainsi que sur les trottoirs. Les jardiniers veillent à leur entretien dans l'optique d'assurer leur viabilité en milieu urbain. Ils pratiquent pour cela une taille douce en début de croissance, puis laissent l'arbre s'épanouir naturellement. Ils sont parfois aussi amener à intervenir en urgence pour des raisons de sécurité.

Entretien avec Pantxo, jardinier élagueur. 

Quelles sont vos principales missions ?

Pantxo : nous intervenons en coupe douce sur les jeunes arbres pour les diriger, leur donner une forme. Cette taille de formation invite l'arbre à s'épanouir latéralement, et non en croisant les branches en son centre. Légère, cette méthode démarre dès la plantation, qui suit un protocole strict, afin d'assurer un maximum de longévité à l'arbre. Une autre partie de notre travail consiste à relever les branches gênantes pour faciliter le passage des piétons, des bus ou d'autres véhicules. Et bien sûr, nous supprimons les branches mortes, en veillant à couper à l'endroit où l'arbre cicatrisera le mieux. Les tailles lourdes sont réservées aux situations d'urgence, après une tempête notamment. Car, nous veillons régulièrement à l'état de santé des arbres. À ce titre, un diagnostic annuel est réalisé sur 5 000 d'entre eux, par rotation. 


À quelle période de l'année intervenez-vous le plus ?

Pantxo : les plantations ont lieu de novembre à mars, mais le suivi se fait toute l'année. Nous avons coutume de dire que la meilleure période pour tailler est l'hiver, mais contrairement aux idées reçues, nous nous sommes récemment aperçu que l'arbre avait une capacité à cicatriser et repartir toute l'année. Si la période hivernale est considérée comme propice à l'élagage, c'est surtout parce qu'à cette saison, l'arbre nu offre une meilleure visibilité de sa morphologie. 

 

Quelle est cette méthode de taille douce que vous réalisez ?

Pantxo : nous favorisons au maximum le bien-être de l'arbre, son développement et sa durée de vie. Pour cela, nous taillons dès le début et continuons à lui donner une forme, en gobelet, pendant les deux années qui suivent sa plantation. L'intervention reste légère pour créer le minimum de traumatisme sur le végétal. Ensuite, nous surveillons sa croissance à l'œil. Cette méthode raisonnée et raisonnable donne des chances de longévité aux arbres.

 

L'élagage est-il entièrement réalisé en interne ?

Pantxo : l'élagage des grands arbres qui nécessitent un élagage sur cordages, comme ceux qui bordent la Nive ou les platanes de la Poterne, est externalisé. Pour les grands sujets, je n'interviens que lorsqu'il y a urgence, suite à un événement climatique par exemple. 

 

Quelles essences d'arbres retrouve-t-on le plus souvent à Bayonne ?

Pantxo : il y en a une multitude, et cela dépend des sites, de leurs caractéristiques. Nous retrouvons principalement des chênes, des platanes, des tilleuls, des charmes, des hêtres, des bouleaux, des robiniers, des érables, des châtaigniers,  mais également de remarquables ginkgos, qui s'adaptent très bien à nos latitudes. Leur choix n'est pas le fruit du hasard. Ils sont sélectionnés en fonction du milieu dans lequel ils se développeront, tout en respectant une certaine diversité à l'échelle de la ville.