Joëlle dans son bureau du service des Marchés publics © Ville de Bayonne - Mathieu Prat 

Vie municipale

Métier : gestionnaire de marchés

La Ville de Bayonne compte plusieurs dizaines de corps de métier, dont certains sont méconnus et méritent d'être mis en avant. Parmi ceux-ci, celui de gestionnaire des marchés publics.
Entretien avec Joëlle, au sein du service Marchés publics.

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Depuis quand travaillez-vous au service Marchés publics ?

Joëlle : depuis début 2000, au moment de la création du service. À ce moment-là, le métier s'est professionnalisé, avec un changement de règlementation et un nombre de contrats en augmentation.

Quelle est votre formation de départ ?

Joëlle : j'ai un BTS en secrétariat juridique.

Quelles sont les missions du service Marchés publics ?

Joëlle : la finalité du service est de conclure des contrats d' achats avec des prestataires ou fournisseurs pour les besoins de la collectivité.  Nous mettons en œuvre des procédures d' achats conformes à la  règlementation : le droit européen, le Code de la commande publique, ainsi que des règlementations spécifiques.

Quelles sont vos missions au sein du service ?

Joëlle : je m'occupe de recenser les besoins d'achats les plus courants - fournitures, services et travaux, des services. Concrètement, j'établis une fiche navette avec le service demandeur sur laquelle figurent les composantes techniques et administratives des contrats à établir. Ces fiches font un va-et-vient afin d'être complétées et permettre la rédaction d'un marché.

Vous vous occupez aussi de la rédaction ?

Joëlle : oui je rédige les marchés les plus courants, ainsi que les pièces annexes : délibérations du Conseil municipal, procès verbaux, ainsi que les conventions de groupements de commandes, rapports. Je rédige également les différents courriers, dont les courriers de rejet.

Toutes les procédures sont-elles dématérialisées ?

Joëlle : oui, pour les entreprises, depuis 2018, tout est dématérialisé.

À partir de quel seuil d'achat le service est-il saisi ?

Joëlle : le service est saisi à partir de 40 000 € HT, mais il est susceptible de donner son avis sur des contrats de plus faibles montants.

Combien de contrats sont ils ainsi conclus chaque année ?

Joëlle : en 2019, nous avons conclu environ 200 contrats. Ce chiffre est à peu près stable depuis plusieurs années, hormis pour 2020 car la pandémie a suspendu l'exécution de nombreux contrats.

À quoi devez-vous surtout veiller dans votre travail ?

Joëlle : au respect des délais, car certaines procédures comme les appels d'offres ouverts et restreints* sont assez longue à notifier. Il faut compter deux mois pour un appel d'offres ouvert. Ensuite, il existe toujours une vigilance juridique à observer : la rédaction des contrats doit être sécurisée pour éviter toute déconvenue. Comme il y a toujours un enjeu financier à l'attribution d'un contrat, les candidats qui ne remportent pas un marché peuvent être tentés, surtout en période de tension économique, de rechercher des failles dans les procédures que nous avons lancées ; d'où l'importance de sécuriser au maximum la rédaction des contrats notamment par une veille juridique.

Quelles sont les qualités requises pour exercer votre métier ?

Joëlle : il faut être ordonnée et méthodique, savoir prioriser et connaître les impératifs des services en demande. Il faut également aimer rédiger et apprécier le caractère réglementaire qui évolue régulièrement. Ce qui induit que contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le métier n'est absolument pas routinier !

*contrairement à la procédure ouverte qui n'offre qu'une seule étape de sélection, la procédure restreinte en comporte deux. À l'issue de cette deuxième phase, un finaliste est retenu parmi trois à cinq autres candidats.