Dans le cadre de l’escale-restauration de la frégate Hermione dans le Port de Bayonne, la société d’études basques Eusko Ikaskuntza avec le concours de la Société des Amis du Musée Basque, présente un cycle de conférences pour évoquer le Port de Bayonne, de la moitié du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours. © Association Hermione Lafayette 

Conférence

Cycle de conférences sur L'Hermione

Dans le cadre de la restauration de la frégate L'Hermione dans le port de Bayonne, la société d’études basques Eusko Ikaskuntza avec le concours de la Société des Amis du Musée Basque, présente un cycle de conférences pour évoquer le port de Bayonne, de la moitié du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours.

Publié le

La première de ces conférences aura lieu mardi 24 mai à 18h à la Chambre de commerce et d'industrie et sera animée par Josette Pontet. L'historienne présentera le thème Bayonne et la guerre de course au XVIIIe siècle.

La guerre de course

À la fin du XVII e siècle, l’image du corsaire dans la littérature ou les dictionnaires évolue : il est assimilé au flibustier, à la fois aventurier et homme d’honneur (Exquemelin, 1686) mais perçu comme "un écumeur des mers qui fait la course avec commission du prince" dans le Dictionnaire de l’Académie de 1694. Dans l’imaginaire populaire, la figure du corsaire a tous les caractères du héros aux exploits spectaculaires et mémorables et la mémoire conserve le souvenir des hauts faits de quelques capitaines illustres, comme l’emblématique Coursic en 1690-1694. En réalité, la course est une activité strictement réglementée, depuis l’ordonnance de Colbert de 1681, une activité privée demandant des capitaux considérables. Bayonne s’y est lancée de façon importante depuis la guerre de la Ligue d’Augsbourg, la première grande guerre maritime franco-anglaise (1687-1697) et elle est un des rares ports français à avoir développé son rôle corsaire au XVIIIsiècle, jusqu’à la guerre de Sept ans (1756-1763). Dans une conjoncture de guerre, elle stimule les constructions navales, entraîne une hausse des salaires et un essor des revenus du commerce grâce à la valeur des prises ramenées ; mais elle n’est pas sans risques ni pour les armateurs et investisseurs ni pour les équipages, toujours sous la menace de perdre leur liberté ou parfois leur vie. La guerre de course n’est qu’un moment dans les activités portuaires.

Entrée libre sur réservations auprès de Eusko Ikaskuntza, 06 43 25 46 26 / baiona@eusko-ikaskuntza.eus 

Les autres conférences de ce cycle

Mardi 7 juin, 18h – Eusko Ikaskuntza (51 quai Jauréguiberry) : Le Dauphin et les lettres en basque, Bayonne 1757, Charles VIDEGAIN – Ethnolinguiste – UPPA 

Jeudi 15 septembre, 18h – Musée Basque et de l’histoire de Bayonne : Bayonne au XVIIIe siècle, des frégates dans le port (en prélude aux Journées Européennes du Patrimoine), Mano CURUTCHARRY – SAMB – Historienne et CAOA64

Samedi 17 septembre, 16h – Hôtel de l’Amirauté (23 Rue Bourgneuf) : L’Amirauté de Bayonne (dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine), Olivier RIBETON – Conservateur en chef honoraire du Musée Basque et de l’histoire de Bayonne

Mardi 15 novembre, 18h – CCI (Salle Jacqué) Le Port de Bayonne aujourd’hui : organisation, fonctionnement, acteurs et enjeux…, Pascal MARTY (directeur des ports) et Bertrand MOUTARD (pilote de l’Adour)

En début d’automne, sur l’Adour (à déterminer) : Démonstration de l’utilisation une traînière sur l’Adour (Utilisée autrefois pour la pêche à la sardine et l’anchois), avec l’association IBAIALDE

Plus d'infos sur les visites du chantier école L'Hermione, actuellement en câle sèche au port de Bayonne > visitbayonne.com