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Peines complémentaires en matière pénale

Dans certains cas, le juge pénal peut compléter une sanction principale (par exemple, une amende ou une peine de prison) par une peine complémentaire. Ce type de sanction varie en fonction de la nature et de la gravité de l'infraction commise : contravention, délit, ou crime. Nous vous présentons les informations à connaître.

Contravention

Comment différencier une peine principale d'une peine complémentaire ?

En principe, la peine principale pour une contravention est l'amende.

Des peines complémentaire peuvent s'ajouter à la sanction principale.

Dans certains cas, le  tribunal de police  peut décider de remplacer la peine principale par une ou plusieurs peines complémentaires.

Quelles peines complémentaires peuvent être fixées pour une contravention ?

Les peines complémentaires sont étroitement liées au type de contraventions commis (par exemple, un stage de sensibilisation à la sécurité routière pour un excès de vitesse).

Certaines peines complémentaires s'appliquent à toutes les contraventions. D'autres ne peuvent être prononcées qu'à l'encontre des auteurs d'une contravention de 5e classe (par exemple, l'auteur d'une gifle peut être condamné à régler une amende et à effectuer de travail d'intérêt général).

Dans tous les cas, les peines complémentaires sont divisées en fonction de leur objet.

Peines complémentaires applicables à toutes les contraventions

Retrait d'un droit

Certaines peines complémentaires visent à retirer au condamné le bénéfice d'un droit. Il s'agit notamment des peines suivantes :

  • Suspension du permis de conduire pour une durée de 3 ans maximum

  • Interdiction de conduire certains véhicules terrestres à moteur, y compris ceux pour la conduite desquels le permis de conduire n'est pas exigé, pour une durée de 3 ans au plus

  • Retrait du permis de chasser, avec interdiction de demander un nouveau permis pendant 3 ans

  • Interdiction de détenir une arme

Confiscation d'un bien ou d'un animal

Certaines peines complémentaires visent à priver l'auteur d'une contravention du droit de profiter d'un bien ou d'un animal :

  • Confiscation d'une arme

  • Confiscation de l'objet (exemple : un véhicule) ou de l'animal (exemple : chien d'attaque) qui a servi à commettre l'infraction

Obligation d'effectuer un stage

Il y a des peines complémentaires dont l'objet est d'obliger le condamné à suivre des formations. En matière contraventionnelle, les principaux stages sont les suivants :

  • Stage de sensibilisation à la sécurité routière

  • Stage de citoyenneté

  • Stage de responsabilité parentale

    Peines complémentaires applicables à la contravention de 5e classe

    Retrait d'un droit

    Certaines peines complémentaires visent à retirer au condamné le bénéfice d'un droit. Il s'agit notamment des peines suivantes :

    • Suspension du permis de conduire pour une durée de 3 ans maximum

    • Interdiction de conduire certains véhicules terrestres à moteur, y compris ceux pour la conduite desquels le permis de conduire n'est pas exigé, pour une durée de 3 ans au plus

    • Retrait du permis de chasser, avec interdiction de demander un nouveau permis pendant 3 ans

    • Interdiction de détenir une arme

    Confiscation d'un animal ou d'un bien

    Certaines peines complémentaires visent à priver l'auteur d'une contravention du droit de profiter d'un bien ou d'un animal :

    • Confiscation d'une arme

    • Confiscation de l'objet (exemple : un véhicule) ou de l'animal (exemple : chien d'attaque) qui a servi à commettre l'infraction

    Obligation d'effectuer un stage

    Il y a des peines complémentaires dont l'objet est d'obliger le condamné à suivre des formations. En matière contraventionnelle, les principaux stages sont les suivants :

    • Stage de sensibilisation à la sécurité routière

    • Stage de citoyenneté

    • Stage de responsabilité parentale

    Travail d'intérêt général

    Si le tribunal prononce cette peine complémentaire, la personne condamnée doit effectuer un travail d'intérêt général pour une durée comprise entre 20 et 120 heures.

    Sanction-réparation

    Le tribunal peut prononcer une sanction-réparation. Cette peine permet à l'auteur de l'infraction de réparer le tort qu'il a causé à la victime. Cela peut passer par le versement d'une somme d'argent ou la réparation d'un bien endommagé.

    Interdiction d'émettre des chèques

    Le tribunal peut prononcer une interdiction d'émettre des chèques. Dans ce cas, l'auteur de l'acte est inscrit au Fichier central des chèques tenu par la Banque de France et ne peut pas payer par chèque.

      Quelles sanctions s'appliquent en cas de non-respect d'une peine complémentaire ?

      L'auteur de la contravention qui ne respecte pas la peine complémentaire prononcée contre lui encourt de nouvelles sanctions. Elles diffèrent en fonction du rôle que joue la peine complémentaire.

      La peine complémentaire s'ajoute à la peine principale

      Le condamné qui n'effectue pas les obligations qui lui sont imposées par la peine complémentaire risque une peine qui peut aller jusqu'à 2 ans de prison et  30 000 €  d'amende.

        La peine complémentaire remplace la peine principale

        La peine encourue en cas de non-respect de la peine complémentaire est fixée lors du procès initial. Cette peine ne peut pas dépasser la peine principale prévue pour la contravention commise.

          Délit

          Comment différencier une peine principale d'une peine complémentaire ?

          Pour les délits, le tribunal correctionnel prononce une peine principale (exemple : emprisonnement, amende, travail d'intérêt général).

          Des peines complémentaire peuvent s'ajouter à la sanction principale.

          Dans certains cas, la juridiction peut décider de remplacer la peine principale par une peine complémentaire.

          Quelles peines complémentaires peuvent être fixées pour un délit ?

          Les peines complémentaires sont étroitement liées au type de délit commis (exemple : le retrait de permis s'applique à l'auteur d'un excès de vitesse, mais pas pour un vol). Ces peines sont divisées en fonction de leur objet.

          À noter

          En principe, les peines complémentaires sont facultatives en matière délictuelle. Néanmoins, dans certains cas le tribunal correctionnel est obligé de prononcer une peine complémentaire spécifique (par exemple, le fait de photographier une personne, chez elle et sans son accord, est toujours puni d'une peine de confiscation de l'objet qui a servi à commettre cet acte).

          Retrait d'un droit

          Certaines peines complémentaires visent à retirer au condamné le bénéfice d'un droit. Il s'agit notamment des peines suivantes :

          • Retrait des droits civiques, civils et familiaux. Ce retrait entraîne notamment l'inéligibilité, la perte du droit de vote et du droit d'être tuteur. L'interdiction peut durer au maximum 5 ans pour un délit.

          • Retrait de l'autorité parentale, en cas de délit commis par un parent sur son enfant

          • Interdiction d'émettre des chèques pour 5 ans maximum

          • Suspension du permis de conduire pour 5 ans maximum

          • Retrait définitif du permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant 5 ans maximum

          • Interdiction de détenir une arme pour 5 ans maximum

          • Interdiction définitive ou pour 5 ans maximum de détenir un animal, l'interdiction pouvant se limiter aux chiens jugés dangereux

          • Interdiction d'aller dans certains lieux pour une durée maximale de 5 ans

          • Interdiction de territoire pour les étrangers y compris les ressortissants d'un pays de l'Union européenne, définitive ou de 10 ans maximum. Cette interdiction s'applique dès la sortie de prison.

          Confiscation d'un bien ou d'un animal

          Certaines peines complémentaires visent à priver l'auteur d'un délit du droit de profiter d'un bien ou d'un animal :

          • Confiscation d'une arme

          • Confiscation de l'objet (exemple : un véhicule) ou de l'animal (exemple : chien d'attaque) qui a servi à commettre l'infraction

          Obligation d'effectuer un stage

          Certaines peines complémentaires ont pour objet d'obliger l'auteur d'un délit à effectuer une formation. Les principaux stages sont les suivants :

          • Stage de sensibilisation à la sécurité routière

          • Stage pour la prévention et la lutte contre les violences conjugales et sexistes

          • Stage de responsabilité parentale

          • Stage de sensibilisation aux dangers des drogues

          Injonction de soins

          Le tribunal correctionnel peut prononcer une injonction de soins à l'encontre de l'auteur d'un délit pour lequel un suivi socio-judiciaire est encouru (exemple : le juge peut prononcer un suivi socio-judiciaire contre les auteurs d'agressions sexuelles). Il faut également que la personne condamnée puisse faire l'objet d'un traitement médical.

          Si cette peine est prononcée, la juridiction impose au condamné de se soumettre à des actes médicaux destinés à améliorer sa santé.

          Restrictions professionnelles

          Il y a des peines complémentaires qui visent à empêcher le condamné d'exercer certaines activités professionnelles. L'interdiction peut être prononcée pour une durée limitée (5 ans maximum) ou de manière définitive. Les peines complémentaires de restriction professionnelle les plus courantes sont les suivantes :

          • Interdiction d'exercer une certaine profession dans le public ou le privé, si l'infraction a été commise dans ce cadre

          • Interdiction de travailler avec des mineurs, en cas d'infraction sexuelle

          • Fermeture d'un commerce ou d'une entreprise

          • Interdiction de gérer une entreprise

          Affichage de la décision

          La juridiction qui prononce la peine complémentaire peut décider que sa décision soit affichée dans certains lieux (par exemple, l'entreprise de la personne condamnée) ou qu'elle soit diffusée dans certains médias.

          L'affichage ou la diffusion se fait aux frais du condamné. La décision ainsi affichée ou diffusée ne comprend pas le nom de la victime, sauf si elle est d'accord.

          Quelles sanctions s'appliquent en cas de non-respect d'une peine complémentaire ?

          L'auteur d'un délit qui ne respecte pas la peine complémentaire prononcée contre lui encourt de nouvelles sanctions. Elles diffèrent en fonction du rôle que joue la peine complémentaire.

          La peine complémentaire s'ajoute à la peine principale

          En matière délictuelle, la nouvelle sanction dépend de l'objet de la peine complémentaire prononcée lors du procès initial.

          Par exemple, lors du procès l'auteur a été condamné à la peine d'affichage de la décision. S'il ne respecte pas cette peine il encourt 6 mois d'emprisonnement et de  7 500 €  d'amende.

            La peine complémentaire remplace la peine principale

            La peine encourue en cas de non-respect de la peine complémentaire est fixée lors du procès initial. Cette peine ne peut pas dépasser la peine principale prévue pour le délit commis, ni la peine de 2 ans de prison et  30 000 €  d'amende.

              Crime

              Comment différencier une peine principale d'une peine complémentaire ?

              La peine principale pour un crime est la réclusion criminelle.

              La cour d'assises ou la cour criminelle peuvent prononcer une peine complémentaire qui s'ajoute à la peine principale.

              La juridiction qui juge l'affaire ne peut pas décider de remplacer la peine principale par une peine complémentaire.

              Quelles peines complémentaires peuvent-être fixées pour un crime ?

              Les peines complémentaires sont étroitement liées au type de crime commis (par exemple, l'auteur d'un acte criminel sur ses enfants encourt le retrait de l'autorité parentale). Ces peines sont divisées en fonction de leur objet.

              Retrait d'un droit

              Certaines peines complémentaires visent à retirer au condamné le bénéfice d'un droit. Il s'agit notamment des peines suivantes :

              • Retrait des droits civiques, civils et familiaux. Ce retrait entraîne notamment l'inéligibilité, la perte du droit de vote et du droit d'être tuteur. L'interdiction peut durer au maximum 10 ans pour un crime.

              • Retrait de l'autorité parentale, en cas de crime commis par un parent sur son enfant

              • Suspension du permis de conduire pour 5 ans maximum

              • Retrait définitif du permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant 5 ans maximum

              • Interdiction de détenir une arme pour 5 ans maximum

              • Interdiction définitive ou pour 5 ans maximum de détenir un animal, l'interdiction pouvant se limiter aux chiens jugés dangereux

              • Interdiction de se montrer dans certains lieux pour une durée maximum de 10 ans

              • Interdiction de territoire pour les étrangers y compris les ressortissants d'un pays de l'Union européenne, définitive ou de 10 ans maximum. Cette interdiction s'applique dès la sortie de prison.

              Confiscation d'un animal ou d'un bien

              Certaines peines complémentaires visent à priver l'auteur d'un crime du droit de profiter d'un bien ou d'un animal :

              • Confiscation d'une arme

              • Confiscation de l'objet (exemple : un véhicule) ou de l'animal (exemple : chien d'attaque) qui a servi à commettre l'infraction

              Obligation d'effectuer un stage

              Certaines peines complémentaires obligent l'auteur d'un crime à effectuer une formation. Les principaux stages sont les suivants :

              • Stage pour la prévention et la lutte contre les violences conjugales et sexistes

              • Stage de responsabilité parentale

              • Stage de sensibilisation aux dangers des drogues

              Injonction de soins

              La Cour d'assises ou la cour criminelle peuvent prononcer une injonction de soins à l'encontre de l'auteur d'un crime pour lequel un suivi socio-judiciaire est encouru (exemple : le juge peut prononcer un suivi socio-judiciaire contre les auteurs de viol). Il faut également que la personne condamnée puisse faire l'objet d'un traitement médical.

              Si cette peine est prononcée, la juridiction impose au condamné de se soumettre à des actes médicaux destinés à améliorer sa santé.

              Restrictions professionnelles

              Il y a des peines complémentaires qui visent à empêcher le condamné d'exercer certaines activités professionnelles. L'interdiction peut être prononcée pour une durée limitée (5 ans maximum) ou de manière définitive. Les peines complémentaires de restriction professionnelle les plus courantes sont les suivantes :

              • Interdiction d'exercer une certaine profession dans le public ou le privé, si l'infraction a été commise dans ce cadre

              • Interdiction de travailler avec des mineurs, en cas d'infraction sexuelle

              • Fermeture d'un commerce ou d'une entreprise

              • Interdiction de gérer une entreprise

              Affichage de la décision

              La juridiction qui prononce la peine complémentaire peut décider que sa décision soit affichée dans certains lieux (par exemple, l'entreprise de la personne condamnée) ou qu'elle soit diffusée dans certains médias.

              L'affichage ou la diffusion se fait aux frais du condamné. La décision ainsi affichée ou diffusée ne comprend pas le nom de la victime, sauf si elle est d'accord.

              Quelles sanctions s'appliquent en cas de non-respect d'une peine complémentaire ?

              L'auteur d'un crime qui ne respecte pas la peine complémentaire prononcée contre lui encourt de nouvelles sanctions. Elles sont fixées en fonction de l'objet de la peine complémentaire prononcée lors du procès initial.

              Par exemple, lors de son procès, une personne est condamnée à l'interdiction d'exercer l'activité professionnelle dans le cadre de laquelle le crime a été commis. Si elle ne respecte pas cette interdiction, elle encourt 2 ans de prison et  30 000 €  d'amende.

              Où s'informer ?

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